Jo Cormier

Rodage de son deuxième one-man-show

Je vous invite à venir faire partie des premières esquisses de mon prochain show. Je ne vous promets rien, tout au plus des « hi hi ». Un travail au plomb, un rough de charpente, des écharpes et des échardes.

J’esquisse mon heure. Tu esquisses un sourire ou deux. Nous esquissons dans le but que ce projet devienne exquis et que tu puisses dire : « J’étais là ».

L’esquisse est une première forme, un plan, une pensée, une idée, un nuage. En dessin, on peut parler d’un croquis. En littérature, de notes essentielles guidant l’auteur vers son œuvre.

Dans toutes les formes d’art, l’esquisse est un secret bien gardé, rarement affichée, plutôt cachée comme un puits d’eau potable dans lequel l’artiste s’abreuve lors de ses sécheresses mentales. En humour, l’art du m’as-tu vu, une esquisse sans public est un coup d’épée dans l’eau.

C’est indéniable, un humoriste a besoin de son public à beaucoup d’étapes de la création. C’est un art de réaction, un art de communication dans lequel on vous demande d’écouter, de rire, de ne pas trop parler et d’aller subtilement aux toilettes.

C’est un art de simplicité, simple que bien des facteurs tentent de compliquer, où la dernière révolution technologique date de fin 19e siècle avec l’apparition du micro. Depuis, on oscille entre micro casque, micro bâton et micro avec fil dépendant de la génération et des idéaux. Une chose demeure : le rire.